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Quand par un humble sentiment

Le respect en conseille une sainte abstinence,
Ou qu'on y voit d'ailleurs un juste empêchement,
Un homme est à louer de cette révérence;
Mais lorsque parmi ce conseil

Il se glisse un morne sommeil,

On se doit exciter soi-même,

Faire tout ce que peut l'humaine infirmité :
Mon secours est tout prêt, et ma bonté suprême
Considère surtout la bonne volonté.

6. Alors que ta dévotion

A pour s'en abstenir des causes légitimes,
Ton désir vertueux, ta bonne intention,
Te peuvent en donner les fruits les plus sublimes.
Quiconque a Dieu devant les yeux

Peut en tout temps, peut en tous lieux
Goûter en esprit ce mystère ;

Il n'est obstacle aucun qui l'en puisse empêcher,
Et c'est toujours pour l'âme un repas salutaire
Quand, au défaut du corps, elle en sait approcher.

Non que cette communion,

Qu'il peut faire en tout temps toute spirituelle,
Doive monter si haut en son opinion

humilitatis gratia aut legitima impediente causa, laudandus est de reverentia. Si autem torpor obrepserit, se ipsum excitare debet et facere quod in se est; Dominus aderit desiderio suo pro bona voluntate, quam specialiter respicit.

6. Quum vero legitime præpeditus est, habebit semper bonam voluntatem et piam intentionem communicandi; et sic non carebit fructu Sacramenti. Potest enim quilibet devotus, omni die et hora ad spiritualem CHRISTI Communionem salubriter et sine prohibitione accedere;

Que son esprit content néglige l'actuelle e;

Il faut que souvent sa ferveur

De la bouche comme du cœur

Reçoive ce vrai pain des Anges,

Qu'il ait des temps réglés pour un si digne effet,

but ma gloire et mes louanges,

Et s'y donne pour but ma

Plus que ce qui le flatte et qui le satisfait.

Attendant ces jours bienheureux,

Contemple dans la crêche un Dieu qui s'est fait homme;
Repasse en ton esprit mon trépas douloureux;
Vois l'œuvre du salut qu'en la croix je consomme :
Autant de fois qu'un saint transport

Dans ma naissance ou dans ma mort
Prendra de quoi croître ta flamme,

Ton zèle autant de fois saura mystiquement
D'une invisible main communier ton âme,
Et recevra le fruit de ce grand Sacrement.

7. Qui ne daigne s'y préparer

Qu'alors qu'il est pressé par quelque grande fête, que le jour pour lui semble le désirer,

Et

Y portera souvent une âme fort mal prête.

Heureux qui du plus digne apprêt,

et tamen certis diebus et statuto tempore, corpus sui Redemptoris cum affectuosa reverentia sacramentaliter debet suscipere, et magis laudem Dei et honorem prætendere quam suam consolationem quærere. Nam toties mystice communicat et invisibiliter reficitur, quoties incarnationis CHRISTI mysterium passionemque devote recolit, et in amore ejus accenditur.

7. Qui aliter se non præparat nisi instante festo vel consuetudine compellente, sæpius imparatus erit. Beatus, qui se Domino in holo

Sans attache au propre intérêt,

Fait son ordinaire exercice,

Et s'offre en holocauste à son Père immortel,
Quand pour le Sacrement ou pour le sacrifice
Il se met à ma table, où monte à mon autel!

Observe pour dernier avis

De n'être ni trop long, ni trop court en ta messe;
Contente ainsi que toi ceux avec qui tu vis,

Et garde un train commun en qui rien ne les blesse.
Un prêtre n'est bon que pour lui,

S'il gêne le zèle d'autrui,

Faute de suivre la coutume;

Et tu dois regarder ce qui profite à tous

Plus que toute l'ardeur qui dans ton cœur s'allume, que tous ces élans qui te semblent si doux.

Et

CHAPITRE XI.

QUE LE CORPS DE JÉSUS-CHRIST ET LA SAINTE ÉCRITURE SONT ENTIÈREMENT NÉCESSAIRES A L'Ame fidèle.

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caustum offert quoties celebrat aut communicat! Non sis in celebrando nimis prolixus aut festinus, sed serva bonum communem modum cum quibus vivis. Non debes aliis generare molestiam et tædium; sed communem servare viam secundum majorum institutionem, et potius aliorum servire utilitati quam propriæ devotioni vel affectui.

CAP. XI. 1. AN. FID. O dulcissime Domine JESU, quanta est dul

De qui dignement communie!
Ce grand banquet où tu l'admets
N'a point pour lui de moindres mets
Que son bien-aimé, son unique;
Que toi, dis-je, seul à choisir,
Et seul à qui son cœur s'applique
Par-dessus tout autre désir.

Que j'en verrois croître les charmes
Si d'un amoureux sentiment
Le tendre et long épanchement
M'y donnoit un torrent de larmes !
Que tous mes vœux seroient contents
D'en baigner tes pieds en tout temps
Avec la sainte Pécheresse !
Mais où sont ces vives ardeurs ?
Où cette amoureuse tendresse ?

Où cet épanchement de pleurs ?

En présence d'un tel Monarque,
A l'aspect de toute sa cour,
Un transport de joie et d'amour
En devroit porter cette marque ;
Mon cœur par mille ardents soupirs
Devroit pousser mille désirs

Jusques à la voûte étoilée,

Et dans cet avant-goût des cieux

cedo devotæ animæ tecum epulantis in convivio tuo; ubi ei non alius cibus manducandus proponitur, nisi tu unicus dilectus ejus, super omnia desideria cordis ejus desiderabilis ! Et mihi quidem dulce foret in præsentia tua ex intimo affectu lacrymas fundere, et cum pia Magdalena pedes tuos lacrymis irrigare. Sed ubi est hæc devotio? ubi lacrymarum sanctarum copiosa effusio? Certe in conspectu tuo et sanctorum Angelorum tuorum, totum cor meum ardere deberet et ex gaudio flere;

Ma joie en larmes distillée
Couler à grands flots de mes yeux.

En cet adorable mystère

Je te vois présent en effet,
Dieu véritable, homme parfait,
Sous une apparence étrangère;
2. Tu me caches cette splendeur
Dont ta souveraine grandeur
Avant les temps est revêtue:
Seigneur, que je te dois bénir
D'épargner à ma foible vue
Ce qu'elle n'eût pu soutenir !

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habeo enim te in Sacramento vere præsentem, quamvis aliena specie occultatum.

2. Nam in propria et divina claritate te conspicere oculi mei ferre non possent, sed neque totus mundus in fulgore gloriæ majestatis tuæ subsisteret. In hoc ergo imbecillitati meæ consulis, quod te sub Sacramento abscondis. Habeo vere et adoro quem Angeli adorant in cœlo;

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