Joins la vigilance aux prières; L'oraison redoublée est un puissant secours; CHAPITRE XXV. EN QUOI CONSISTE LA VÉRITABLE PAIX ET LE VÉRITABLE 1. AVANCEMENT. Je l'ai dit autrefois, « Je vous laisse ma paix, « Je vous la donne à tous, et les dons que je fais «< N'ont rien de périssable ainsi que ceux du monde » : Ma paix est avec l'humble, avec le cœur benin; Tiens la bride sévère à tous tes appétits; CAP. XXV. 1. CHR. Fili, ego loquutus sum: Pacem relinquo vobis, pacem meam do vobis; non quomodo mundus dat ego do vobis. (Joan. xiv, 27.) Pacem omnes desiderant, sed quæ ad veram pacem pertinent non omnes curant. Pax mea cum humilibus et mansuetis Que leur unique objet soit le bien de me plaire, Ne t'embarrasse point des actions d'autrui ; 2 et 3. Mais, ne t'y trompe pas, vivre exempt de malheur, Le cœur libre d'ennuis, et le corps de douleur, N'être jamais troublé d'aucune inquiétude, Ce n'est point un vrai calme en ces terrestres lieux; Que pour l'éternité je te réserve aux cieux. Ainsi, quand tu te vois sans aucuns déplaisirs, Qu'on ait lieu de te mettre au nombre des parfaits. corde. Pax tua erit in multa patientia. Si me audieris et vocem meam sequutus fueris, poteris multa pace frui. 2. AN. FID. Quid igitur faciam? 3. CHR. In omni re attende tibi quid facias et quid dicas; et omnem intentionem tuam ad hoc dirige, ut mihi soli placeas, et extra me nihil cupias vel quæras. Sed et de aliorum dictis vel factis nil temere judices, nec cum rebus tibi non commissis te implices; et poterit fieri ut parum vel raro turberis. Numquam autem sentire aliquam turbationem, nec aliquam pati cordis vel corporis molestiam, non est præsentis temporis, sed status æternæ quietis. Non ergo æstimes te veram pacem invenisse, si nullam senseris gravitatem; nec tunc totum esse bonum, si neminem pateris adversarium; nec hoc esse perfectum, si Ne te crois pas non plus ni grand ni bien aimé, Ne fait point consister en tous ces petits charmes 4. En quoi donc, me dis-tu, consiste pleinement Cette perfection et cet avancement ? Cette paix véritable, où se rencontre-t-elle ? 5. Je veux bien te l'apprendre: Elle est, en premier lieu, A t'offrir tout entier d'un cœur vraiment fidèle Aux ordres souverains du vouloir de ton Dieu. Cette soumission à mes sacrés décrets Te doit fermer les yeux pour tous tes intérêts, Montre un visage égal aux changements divers; cuncta fiant secundum tuum affectum : neque tunc aliquid magni te reputes aut specialiter dilectum existimes, si in magna fueris devotione atque dulcedine; quia in istis non cognoscitur verus amator virtutis, nec in istis consistit profectus et perfectio hominis. 5. CHR. In offerendo te ex toto corde tuo voluntati divinæ, non quærendo quæ tua sunt, nec in parvo, nec in magno, nec in tem Tiens-la ferme à tel point, que jamais tu ne passes Si tu sens qu'au milieu des tribulations Et te laisse accablé sous ce qui te ravage, courage, Ne te retranche point sur ton intégrité, Et En toutes mes rigueurs adore ma justice, Et bénis mon courroux et saint et paternel. C'est comme il te faut mettre au droit et vrai chemin, Que si jamais l'effort d'un zèle tout de foi pore, nec in æternitate; ita ut una æquali facie in gratiarum actione permaneas inter prospera et contraria, omnia æqua lance pensando. Si fueris tam fortis et longanimis in spe, ut, subtracta interiori consolatione, etiam ad ampliora sustinenda cor tuum præparaveris; nec te justificaveris quasi hæc tantaque pati non deberes, sed me in omnibus dispositionibus justificaveris et sanctum laudaveris: tunc in vera et recta via pacis ambulas, et spes indubitata erit quod rursus in jubilo faciem meam sis visurus. Quod si ad plenum tui ipsius contemptum Pour ne plus respirer que sous ma providence ; CHAPITRE XXVI. DES EXCELLENCES DE L'AME LIBRE ; QUE L'Humble Pour tenir vers le ciel l'âme toujours tendue, Vers ce que sur la terre on fait ! A travers tant de soins cuisants Mais par la digne fermeté D'une âme toute pure et tout inébranlable, Par un privilége admirable De son entière liberté ; perveneris, scito quod tunc abundantia pacis perfrueris secundum possibilitatem tui incolatus. CAP. XXVI. 1. AN. FID. Domine, hoc opus est perfecti viri, numquam ab intentione cœlestium animum relaxare, et inter multas curas quasi sine cura transire, non more torpentis, sed prærogativa quadam liberæ mentis, nulli creaturæ inordinata affectione adharendo. |