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degrés [de cette échelle de sainteté 1]; il est encore audessous des quatre degrés plus élevés.

26. MENG-TSEU dit: Ceux qui se séparent du [sectaire] Mé se réfugient nécessairement près du [sectaire] Yang 2; ceux qui se séparent de Yang se réfugient nécessairement près des Jou3 ou lettrés. Ceux qui se réfugient ainsi près des lettrés doivent être accueillis favorablement; et voilà tout.

Ceux d'entre les lettrés qui disputent aujourd'hui avec Yang et Mé, se conduisent comme si se mettant à la poursuite d'un petit pourceau échappé, ils l'étranglaient après qu'il serait rentré à son étable.

27. MENG-TSEU dit: Il y a un tribut consistant en toile de chanvre et en soie dévidée; il y a un tribut de riz, et un autre tribut qui se paye en corvées. L'homme supérieur [ou le prince qui aime son peuple] n'exige que le dernier de ces tributs, et diffère les deux premiers. S'il exige ensemble les deux premiers, alors le peuple est consumé de besoins; s'il exige les trois genres de tributs en même temps, alors le père et le fils sont obligés de se séparer [pour vivre].

28. MENG-TSEU dit: Il y a trois choses précieuses pour les princes régnans de différens ordres : le territoire, les populations, et une bonne administration". Ceux qui regardent les perles et les pierreries comme des choses précieuses seront certainement atteints de grandes calamités.

29. Y-tching, dont le petit nom était Kouo, occupait une magistrature dans le royaume de Thsi.

'Il désigne la bonté et la sincérité... (Glose.)

Conférez ci-devant, liv. II, chap. VII, pag. 429.

3 Les Jou sont ceux qui suivent les doctrines de KHOUNG-TSEU et des premiers grands hommes de la Chine. Ces doctrines des Jou, dit la Glose, sont la raison du grand milieu et de la souveraine rectitude. »

« Pour constituer le royaume. » (Glose.)

5 « Pour conserver et protéger le royaume. » (Glose.)

6

« Pour gouverner le royaume. » (Glose.)

MENG-TSEU dit: Y-tching-kouo mourra.

Y-tching-kouo ayant été tué, les disciples du Philosophe lui dirent: Maître, comment saviez-vous que cet homme serait tué?

MENG-TSEU dit: C'était un homme de peu de vertu ; il n'avait jamais entendu enseigner les doctrines de l'homme supérieur; alors il était bien à présumer que [par ses actes contraires à la raison] il s'exposerait à une mort certaine.

30. MENG-TSEU se rendant à Theng, s'arrêta dans le palais supérieur. Un soulier, que l'on était en train de confectionner, avait été posé sur le devant de la croisée. Le gardien de l'hôtellerie le chercha, et ne le trouva plus.

Quelqu'un interrogeant MENG-TSEU, lui dit : Est-ce donc ainsi que vos disciples cachent ce qui ne leur appartient pas ?

MENG-TSEU répondit : Pensez-vous que nous sommes venus ici pour soustraire un soulier?

Point du tout. Maître, d'après l'ordre d'enseignement que vous avez institué, vous ne recherchez point les fautes passées, et ceux qui viennent à vous [pour s'instruire] vous ne les repoussez pas. S'ils sont venus à vous avec un cœur sincère, vous les recevez aussitôt au nombre de vos disciples, sans autre information.

31. MENG-TSEU dit: Tous les hommes ont le sentiment de la commisération. Étendre ce sentiment à tous leurs sujets de peine et de souffrance, c'est de l'humanité. Tous les hommes ont le sentiment de ce qui ne doit pas être fait. Étendre ce sentiment à tout ce qu'ils font, c'est de l'équité.

Que tous les hommes puissent réaliser par des actes ce sentiment qui nous porte à désirer de ne pas nuire

Chang-koung, hôtellerie pour recevoir les voyageurs de distinction.

aux autres hommes, et ils ne pourront suffire à tout ce que l'humanité réclame d'eux. Que tous les hommes puissent réaliser dans leurs actions ce sentiment que nous avons de ne pas percer les murs des voisins [pour les voler], et ils ne pourront suffire à tout ce que l'équité réclame d'eux.

Que tous les hommes puissent constamment et sincèrement ne jamais accepter les appellations singulières de la seconde personne, tu, toi1, et, partout où ils iront, ils parleront selon l'équité.

Si le lettré, lorsque son temps de parler n'est pas encore venu, parle, il surprend la pensée des autres par ses paroles; si, son temps de parler étant venu, il ne parle pas, il surprend la pensée des autres par son silence. Ces deux sortes d'action sont de la même espèce que celle de percer le mur de son voisin.

32. MENG-TSEU dit: Les paroles dont la simplicité est à la portée de tout le monde et dont le sens est profond, sont les meilleures. L'observation constante des vertus principales, qui sont comme le résumé de toutes les autres, et la pratique des actes nombreux qui en découlent, est la meilleure règle de conduite.

Les paroles de l'homme supérieur ne descendent pas plus bas que sa ceinture [s'appliquent toujours aux objets qui sont devant ses yeux], et ses principes sont également à la portée de tous.

Telle est la conduite constante de l'homme supérieur : il ne cesse d'améliorer sa personne, et l'empire jouit des bienfaits de la paix.

Le grand défaut des hommes est d'abandonner leurs propres champs pour ôter l'ivraie de ceux des autres. Ce qu'ils demandent des autres [de ceux qui les gouver

En chinois eulh, jou, que l'on emploie dans le langage familier ou lorsque l'on traite quelqu'un injurieusement et avec mépris.

nent'] est important, difficile, et ce qu'ils entreprennent eux-mêmes est léger, facile.

33. MENG-TSEU dit: Yao et Chun reçurent du ciel une nature accomplie; Thang et Wou rendirent la leur accomplie par leurs propres efforts.

Si tous les mouvemens de l'attitude et de la démarche sont conformes aux rites, on a atteint le comble de la vertu parfaite. Quand on gémit sur les morts, ce n'est pas à cause des vivans que l'on éprouve de la douleur. On ne doit pas se départir d'une vertu inébranlable, inflexible, pour obtenir des émolumens du prince. Les paroles et les discours du sage doivent toujours être conformes à la vérité, sans avoir pour but de rendre ses actions droites et justes.

L'homme supérieur en pratiquant la loi [qui est l'expression de la raison céleste 2] attend [avec indifférence] l'accomplissement du destin; et voilà tout.

34. MENG-TSEU dit: S'il vous arrive de vous entretenir avec nos hommes d'état, méprisez-les intérieurement. Gardez-vous d'estimer leur somptueuse magnifi

cence.

Ils possèdent des palais hauts de quelques toises, et dont les saillies des poutres ont quelques pieds de longueur; si j'obtenais leur dignité, et que j'eusse des vœux à réaliser, je ne me construirais pas un palais. Les mets qu'ils se font servir à leurs festins occupent un espace de plus de dix pieds; quelques centaines de femmes les assistent dans leurs débauches; moi, si j'obtenais leur dignité, et que j'eusse des vœux à remplir, je ne me li

Glose.
Glose.

3 Ta-jin, hommes qui occupent une position élevée. « Il fait allusion aux hommes qui, de son temps, étaient distingués par leurs emplois et leurs dignités. >>

(TCHOU-HI.)

Quelques commentateurs prétendent que MENG-TSEU désigne les princes de son temps.

vrerais pas comme eux à la bonne chère et à la débauche. Ils se livrent à tous les plaisirs et aux voluptés de la vie, et se plongent dans l'ivresse; ils vont à la chasse entraînés par des coursiers rapides; des milliers de chars les suivent'; moi, si j'obtenais leur dignité, et que j'eusse des vœux à réaliser, ce ne seraient pas ceuxlà. Tout ce qu'ils ont en eux sont des choses que je ne voudrais pas posséder; tout ce que j'ai en moi appartient à la saine doctrine des anciens : pourquoi donc les craindrais-je ?

35. MENG-TSEU dit : Pour entretenir dans notre cœur le sentiment de l'humanité et de l'équité, rien n'est meilleur que de diminuer les désirs. Il est bien peu d'hommes qui, ayant peu de désirs, ne conservent pas toutes les vertus de leur cœur ; et il en est aussi bien peu qui, ayant beaucoup de désirs, conservent ces vertus.

36. Thseng-tsi aimait beaucoup à manger le fruit du jujubier, mais Thsêng-tseu ne pouvait pas supporter d'en manger.

Koung-sun-tcheou fit cette question : Quel est le meilleur d'un plat de hachis ou de jujubes?

MENG-TSEU dit : C'est un plat de hachis. Koung-sun-tcheou dit : S'il en est ainsi, alors pourquoi Thsêng-tseu, en mangeant du hachis, ne mangeaitil pas aussi des jujubes?

Le hachis est un plat commun [dont tout le monde mange]; les jujubes sont un plat particulier [dont peu de personnes mangent]. Nous ne proférons pas le petit nom de nos parens, nous prononçons leur nom de famille, parce que le nom de famille est commun et que le petit nom est particulier.

37. Wen-tchang fit une question en ces termes : Lorsque KHOUNG-TSEU se trouvait dans le royaume de Tchin

'Ces détails ne peuvent guère se rapporter qu'aux princes.

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