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DE

L'ÉGLISE SANTONE

ET AUNISIENNE,

DEPUIS SON ORIGINE JUSQU'A NOS JOURS.

PAR M. L'ABBÉ BRIAND,
Chanoine honoraire de la Fechelle, de Lugon et d'Évreux.

TOME DEUXIÈME.

« En démontrant la perpétuité de la foi, enseignée aux hommes par la succession traditionnelle des Évêques, depuis les Apôtres jusqu'à nous, nous réfutons victorieusement les aveugles et dangereux systèmes de tous les novateurs. »

(S. Irén. cont. les hér. t. III. c. 3. p. 175.)

F. B

A LA ROCHELLE,

CHEZ FRÉDÉRIC BOUTET, IMPRIMEUR, LIBRAIRE-ÉDITEUR
DE MONSEIGNEUR L'ÉVÊQUE ET DU CLERGÉ,

RUE CHEF-DE-VILLE, 8.

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CHAPITRE QUATRIÈME.

SUITE DE LA TRADITION DEPUIS LA RESTAURATION DU MONASTÈRE DE SAINT EUTROPE, EN 1081,

JUSQUES AUX GUERRES DU XVI SIÈCLE.

La religion catholique révèle à l'homme les grandeurs de Dieu; par elle il n'est plus qu'adoration et amour. Ces deux sentiments le transforment, pour ainsi dire,. en celui qui est sa vie, son espérance et son bonheur. L'homme alors ne se contente pas d'offrir à Dieu, comme un hommage de sa dépendance, son esprit et sa volonté; il obéit encore à l'invincible attrait qui le porte à saisir, en dehors de lui-même, tout élément, toute image, tout objet, pour y imprimer le caractère de sa foi sublime. Ainsi, depuis Constantin jusqu'à Charlemagne, et depuis Charlemagne jusqu'aux croisades, on vit toujours l'inspiration. d'un symbolisme divin présider à l'érection des églises chrétiennes; quoique l'architecture fût soumise à des styles différents, elle n'en était pas

moins sous l'influence des grandes pensées de la foi; styles Bisantin, Lombard, Carlovingien, Saxon, Teutonique, Normand, Arabe, Moresque, Sarrazin, Roman, étaient plus tôt, plus tard, transportés dans le domaine de la religion, qui, souvent, après les avoir affranchis d'un usage profane, en les purifiant par un culte saint, leur faisait subir un perfectionnement progressif. L'impulsion donnée à la société européenne par l'enthousiasme chrétien et chevaleresque des croisades, produisit des merveilles dans les sciences et dans les arts. Une ère nouvelle commença alors pour l'architecture religieuse, et, depuis le XIe jusqu'au XVIe siècle, elle enfanta des monuments dont l'élévation, en rapport avec la solidité et l'élégance, commandèrent l'admiration des générations successives.

Saint Vivien avait obéi au sentiment de sa foi, en construisant, au Ve siècle, une cathédrale dont nous avons parlé; la même inspiration donna naissance, en 1117, à la basilique de Pierre de Confolens; mais en 1451, l'architecture, qui se rapprochait des formes grecques et romaines, en s'éloignant de la perfection du style ogival, devenu, à cette époque, moins fécond, moins créateur, plus imitatif, plus mesquin, plus maniéré, fit surgir sur les ruines de l'église du XIIe siècle l'imposante basilique de Gui de Rochechouart. Si le style ogival commençait alors à dégénérer, le symbolisme chrétien conservait toute sa force; la pensée du ciel dirigeait

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