K. Rich. The advancement of your children, gentle lady. Q. Eliz. Up to some scaffold, there to lose their heads? K. Rich. No, to the dignity and height of fortune, The high imperial type of this earth's glory. Q. Eliz. Flatter my sorrows with report of it; Tell me, what state, what dignity, what honour, Canst thou demise to any child of mine? K. Rich. Even all I have; ay, and myself and all, Will I withal endow a child of thine; So in the Lethe of thy angry soul Thou drown the sad remembrance of those wrongs, Q. Eliz. Be brief, lest that the process of thy kindness Last longer telling than thy kindness' date. K. Rich. Then know, that, from my soul, I love thy daughter. Q. Eliz. My daughter's mother thinks it with her soul. K. Rich. What do you think? Q. Eliz. That thou dost love my daughter, from thy soul: K. Rich. Be not so hasty to confound my meaning: Q. Eliz. Well then, who dost thou mean shall be her king? Q. Eliz. Send to her, by the man that slew her brothers, A pair of bleeding hearts; thereon engrave, Edward and York, then haply, will she weep: Therefore present to her,—as sometime Margaret Le roi Rich.-L'élévation de vos enfants, noble dame... Le roi Rich.-Non, aux dignités, au fatte de la fortune, et offrir le royal exemple de toutes les gloires de la terre. Elis. Flatte ma douleur de cette pensée; hélas! dis-moi de quels honneurs, de quelle fortune, de quelles dignités tu te pourrais dépouiller en faveur d'un de mes enfants ? Le roi Rich.-Tout ce que je possède, oui, tout, et moi-même encore, je veux le donner à l'un de tes enfants. Que ton àme irritée noie donc dans l'oubli le triste souvenir des maux que tu t'imagines que je t'ai faits! Élis.-Hâte-toi donc, de peur que ce sentiment de bienveillance dure moins de temps que le récit des projets qu'il t'inspire. Le roi Rich. -Apprends donc que j'aime ta fille de toute mon âme. Élis.- La mère de ma fille le pense ainsi de toute son âme (1)! Le roi Rich.-Que pense-t-elle ? Élis.-Que vous aimez ma fille de toute votre âme, comme vous avez aimé ses frères de toute votre âme; comme je vous en remercie, moi, de toute mon âme. Le roi Rich.-Ne vous hatez point ainsi d'interpréter si mal mes intentions. Oui, j'aime votre fille de toute mon âme, et je la veux faire reine d'Angleterre. Élis.-Bien! Et quel est celui que tu veux lui donner pour roi ? - Celui qui la fera reine. Peut-il y en avoir un Le roi Rich. autre ? Élis. - Comment, toi? Le roi Rich.-Moi-même qu'en dites-vous, madame? Le roi Rich. Je voudrais l'apprendre de vous, qui mieux que personne connaissez son caractère. Élis. - Et tu veux l'apprendre de moi? Le roi Rich. De tout mon cœur, madame.. Élis. — Envoie-lui, par l'homme qui a tué ses frères, deux cœurs sanglants, où seront écrits deux noms : Édouard et York! -Peut-être lui arrivera-t-il de pleurer; alors, présente-lui un mouchoir... comme autrefois à ton père, Marguerite en présenta un trempé dans le sang de Rutland; tu lui diras qu'il a servi à étan (1) Il y a ici une équivoque qui roule sur les mots from my soul. Ces mots veulent dire de toute mon âme et loin de mon âme. The purple sap from her sweet brother's body, Tell her, thou mad'st away her uncle Clarence, Q. Eliz. There is no other way; Unless thou could'st put on some other shape, And not be Richard that hath done all this. K. Rich. Say, that I did all this for love of her. Q. Eliz. Nay, then indeed, she cannot choose but have thee, Having bought love with such a bloody spoil. K. Rich. Look, what is done cannot be now amended: Men shall deal unadvisedly sometimes, Which after-hours give leisure to repent. Therefore accept such kindness as I can. The king, that calls your beauteous daughter, wife, cher le sang vermeil des blessures de ses deux jeunes frères, et engage-la à s'en servir pour essuyer ses pleurs. Si de telles séductions ne peuvent faire naître son amour pour toi, envoielui une lettre qui contienne le récit de tes nobles exploits; dislui que tu as ordonné le meurtre de son oncle Clarence, de son oncle Rivers, et, de plus, que par amour pour elle, tu as promptement expédié sa bonne tante Anne. Le roi Rich.-Vous vous riez de moi, madame, ce n'est pas là le moyen de toucher le cœur de votre fille. Elis. Il n'en est point d'autre, à moins que tu ne puisses revêtir quelqu'autre figure, et n'être plus Richard, l'auteur de tous ces crimes. Le roi Rich.-Dites-lui que je n'ai rien fait que pour l'amour d'elle. Élis. — Alors, en vérité, elle ne peut mieux choisir que toi, ayant acheté son amour au prix de si sanglantes dépouilles. Le roi Rich.-Tenez, ce qui est fait ne peut plus se réparer. Les hommes commettent quelquefois, sans y réfléchir, des actions dont quelques heures suffisent pour amener le repentir. Si j'ai ravi le trône à vos fils, en réparation je le donne à votre fille ; si j'ai fait périr les fruits de votre sein, pour faire revivre votre postérité, je veux, avec votre fille, créer la mienne, formée aussi de votre sang. Le nom d'aïeule n'est guère moins doux que le tendre nom de mère. Ils seront aussi vos enfants, mais à un degré plus éloigné : ils auront votre courage, votre énergie. Une peine pour toutes-celle d'une nuit de souffrances qu'endurera celle pour qui vous avez souffert les mêmes douleurs. Vos enfants ont été le malheur de votre jeunesse, et les miens seront la consolation de votre vieillesse. La perte que vous avez faite, n'est que celle d'un fils qui était roi, et par cette perte, votre fille sera reine. Je ne puis vous donner tous les dédommagements que je voudrais; acceptez donc les biens que je puis vous offrir. Dorset, votre fils, dans la terreur qui le presse, a porté son mécontentement sur un sol étranger; cette heureuse alliance va håter son retour et l'élever aux plus hautes dignités, à la plus brillante fortune. Le roi qui donnera à votre charmante fille le nom d'épouse, Familiarly shall call thy Dorset-brother; 1 Of ten-times-double gain of happiness. Q. Eliz. What were I best to say? her father's brother That God, the law, my honour, and her love, K. Rich. Infer fair England's peace by this alliance. K. Rich. Say, I will love her everlastingly. Q. Eliz. But how long shall that title, ever, last? |