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biens et possessions comme estant tombéz en main morte en en suyvant noz ordonnances sur ce foictes d'ancienneté. A quoy iceulx gens déglise et aultres de main morte n'eussent satisfoict ne fourny à ces moïens icelles terres, possessions et biens eussent esté prins et mis en nostre main et entre aultres ceulx du diocèze et évesché de Xoinctes; et a esté cause l'évesque du dit Xoinctes gens d'églyse et clergié dicelluy evesché nous ayent foict remonstrer, supplier qu'il nous pleust admortir généralement tous et chascuns les biens, terres, seigneuries, et possessions qu'ilz tiennent et possèdent non admortiz de quelque nature ou qualité quilz soient et à quelques tiltres que ce soit, de tout le temps passé jusques à présent, aussy les tenir quictes et deschargéz de certain subside et aydes caritatis et gratuyt que leur avons naguères foict demander et requérir pour la soulde et entretenement d'aucuns gens de guerre pour la deffense de nostre royaulme, nous offrant payer pour la finance qui nous pourroit estre deue pour leurs ditcs biens non amortiz une bonne somme de deniers, et icelle nous foire bailler pour fournir aux grans charges et affaires qu'il nous a convenu et convient supporter pour la tuition et deffense de nostre dict royaulme et résister aux damnées entreprises et conspirations de noz ennemys et adversaires mesmement du roy d'Angleterre qui naguères sans cause, raison ne occasion nous a envoyé deffier

et signifier la guerre contre noz pays, nous, nostre royaulme et seigneuries, en enfroignant les traictés qu'il avoit avec nous; scavoir faisons que nous, ces choses considérées, désirant favorablement traicter le dict évesché de Xoinctes, gens d'église et clergié de son diocèse, effin qu'ils soyent plus enclins à prier et intercéder Dieu nostre créateur pour la prospérité de nostre royaulme icelluy évesque, clergié et gens de nostre dicte église cathédralle, collégialle, chappitre, abbayes, prieuréz, prévottéz, colléges, dignitéz, paroisses, cures, confréries, communautéz séculières ou régulières, ladreries, hospitaulx et aultres de main morte du dict diocèse de Xoinctes, de quelque estat, qualité ou condition qu'ils soyent de nostre certaine science propre, mouvement, grâce espéciale, plaine puissance et auctorité royale, avons admorty et indamné, admortissons et indamnons par ces présentes, en tant que à nous est, pour nous et nos successeurs, perpétuellement à tousiours, tous et chascuns les biens, terres, seigneuries et aultres du dict diocèse de Xoinctes, et qu'ilz tiennent et possèdent de présent par eulx et leurs prédécesseurs, par le passé acquis ou qui leur ont esté léguéz ou aumosnéż à quelque tiltre que ce soit, jusques à présent non seullement pour les terres, fiefz nobles et choses rousturières assises au dict diocèse, mais aussi pour ceulx qui sont hors le dict, emiz touttefois aux membres estant uniz à

la table des dictz évesché, chappitres, abbayes, prieuréz, prépositures ou aultres bénéfices et communaultez, scituez et assiz en aultres diocèses que du dit Xoinctes, ilz ne seront comprins en présent admortissement, et voulons que les dictes choses ainsy de présent par nous admorties, iceulx évesque de Xoinctes, clergié et gens d'église et communaulx du dict diocèse dessus nomméz, les puissent tenir et posséder comme admorties et indamnées sans qu'ilz puissent estre contrainctz d'en vuider leurs mains ne que cy après ilz payent pour raison des dictes seigneuries, possessions et soubz nombre de noz ordonnances ne autrement, ne aultre finance, ne indamnité... »

Le roi exigea une compensation de vingt mille livres tournois, payables entre les mains de son amé et féal notaire-secrétaire maistre Jacques Ragueneau et en deux termes : le premier jour de septembre prochainement devant et le quinziesme jour de novembre prochain en suivant. L'évêque de Saintes fut nommé commissaire pour la répartition des vingt mille livres tournois. L'ordonnance royale est ainsi conçue:

« François, par la grâce de Dieu, roy de France, à nostre amé et féal conseiller l'evesque de Xoinctes, salut et dilection.

<«< Comme puys naguères vous avez composé avec nous, tant pour vous que pour le clergier de vostre diocèse pour raison des admortissementz

des seigneuries, cens, rentes, revenuz, possessions, justices et jurisdictions pour la somme de vingt mille livres tournoies, et que soit besoing icelle somme cotiser et esgaller à telle somme que verrez et cougnoistrez que chascun de vostre dict clergier en doyt porter pour sa dicte cotise et portion, ce que vous doubtez faire sans avoir de nous noz lettres patentes contenant pouvoir, autorité et commission de ce faire, pour ce est-il que nous, ces choses considérées, sachant certainement que en la dicte commission et charge vous estes trèsbien amployé et acquité et saurez bien faire, vous avons donné et donnons, par ces présentes, plain pouvoir et auctorité de cotiser et imposer, si faict ne l'avez, tous ceulx de vostre dicte diocèse et aultres membres dépendants dicelluy, ainsy que vous et vos prédécesseurs ont accoustumé de faire en tel ou semblable cas... Mandant et commandant aux seneschal de Xainctonge et gouverneur de la Rochelle, seneschaux de Poitou et d'Angoulmoys ou à leurs lieutenants qui ont pouvoir et auctorité en vostre dict diocèse et à tous noz aultres justiciers et officiers que à vous et à voz commiz en ce faisant, obéissent et entendent dilligemment, prestent et donnent conseil, confort et ayde ainsy que par vous il en seroit requis; car tel est nostre plaisir 1.

↑ Arch. mss. inéd. de l'Église de St.-Etienne de Marans.

« Donné à Saint-Germain en Laye, le seiziesme jour d'octobre, l'an de grâce mil cinq cens vingt et deux et de nostre resgne le huictiesme. »

En vertu de cette ordonnance royale, l'évêque de Saintes commit un sieur Jehan Dominique, pour fixer en particulier la cotisation de la paroisse de Saint-Étienne de Marans, dont les fabricqueurs payèrent au délégué de Julien de Sodérini la somme de vingt livres tournois; quittance leur en fut octroyée, le sixième jour de janvier l'an 1522.

Anne de Rohan gouvernait alors l'abbaye de Notre-Dame, depuis la mort de Jeanne de Villars, c'est-à-dire, depuis 1484 jusqu'en 1523, époque de son décès. Il y eut encore quelques divisions pour l'élection abbatiale.

En 1524, Jacques Ier de Vérule était abbé du monastère de Saint-Eutrope, pendant que Julien Sodérini, ainsi que nous l'avons déjà fait observer, remplaçait son oncle dans le gouvernement de l'Église de Saintes, par suite de la démission du cardinal. Blanche de la Rochandrie fut élue, le 6 avril de cette même année, et succéda à Anne de Rohan. Blanche était sans doute de la famille de Marie de la Rochandrie, mariée, au commencement du XIVe siècle, à Pierre de Montalembert, fils de Jean de Montalembert, époux de Louise, fille d'Éléonore de Parthenay et d'Hugues de Perigost. Jean de Montalembert avait eu un autre

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